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Il est des choses évidentes que souvent elles nous échappent malgré l’arrogance de l’esprit humain. Bien que je la voyais depuis toujours et que je la ressentais au-dedans de moi, je restais ignorant de son sens si poétique et si profond. Pourtant l’agonie du Temps est évidente lorsqu’à la fin du jour le soleil se meurt de langueur, emplissant le ciel d’un soupir de sang et d’ambre, avant hélas, de céder la vie à la nuit.
Le moment où le soleil est couchant n’est pas anodin, c’est l’agonie du Temps de celui qui le contemple. C’est la mort d’un jour sans jumeau, une plume de plus arrachée des ailes qui portent la vie. Le temps nous échappe et notre existence est fragile de sa finitude. Je m’interroge, qu’est-ce que la vie d’ailleurs ? Un souffle qui dépérit en soupir ? Un lent manège de plaisirs et déplaisirs ? Ou encore, une peine à contrecœur ?
La vie ne serait-elle pas tout simplement le Temps — et inversement ? Mais nous ne sommes en rien souverains de notre temps. Nous en sommes au contraire les impuissants sujets — pour un moment. Et, point d’échappatoire sur le long cours : nous ne pouvons qu’être emportés, comme les grains du sablier de notre vie qui se déversent dans le néant. C’est pourquoi, il faut s’acharner à ne pas vivre en vain, s’autoriser à rêver et à désirer — puis se permettre de courir après ces rêves et ces désirs. L’agonie du Temps nous rappelle que chacun de nos jours est unique et ceux-ci ne doivent point se suivre en étant quelconques et mornes. Qu’est-ce que la vie ? La vie est une célébration pour qui veut véritablement vivre !